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Bardage en bois brûlé : la solution idéale pour les maisons en bois

Shou Sugi Ban : ce terme désigne une technique japonaise visant à préserver les bois et à assurer leurs finitions par un procédé de brûlage. Les planches ainsi obtenues servent au bardage en bois brûlé, une solution prisée pour les revêtements de façade des constructions en bois.

Les phénomènes accompagnant le bardage en bois brûlé

Le principe du bois brûlé ou le Yakisugi consiste à dégager l’oxygène du bois en enflammant sa superficie. Suite à une combustion à 300 °C jusqu’à 850 °C, la réaction chimique décompose la matière que l’oxygène n’arrive plus à pénétrer. La carbonisation accorde au bois un aspect dur et à la fois attrayant.

Si le cèdre était l’essence utilisée à l’origine, tous les types de bois dont l’épicéa et le chêne conviennent maintenant à cette technique de construction de maison. Le sapin fait partie des catégories les plus plébiscitées en France. À l’issue du procédé, le bois brûlé peut être brossé afin de retirer la teinte noire et laisser apparaître la fibre. Pour fixer le coloris, vous pouvez le protéger avec de l’huile de lin ou de la térébenthine. Le bel aspect brut demeure lorsque le bois brûlé est laissé tel quel.

Bardage en bois brûlé : quelles sont les techniques utilisées ?

Le brûlage des bois en vue de leur protection se réalise en 3 différentes techniques.

·         Le procédé traditionnel nippon

Il consiste à disposer trois planches en tube triangulaire et à mettre du feu au centre. Lorsque toute la surface du bois s’enflamme, l’artisan met fin à la combustion en arrosant le bois. Il fait sécher les planches et dégage les taches noires en utilisant une brosse.

·         Le procédé au chalumeau

Cette méthode moderne consiste à brûler le bois à l’aide d’un chalumeau. Elle est relativement chronophage, car il faut environ une dizaine de minutes pour traiter une seule planche. Cette durée atteint même un quart d’heure si vous désirez obtenir un effet brûlé plus prononcé.

·         Le procédé sur brasier

Pour ce faire, vous devez étaler deux par deux les bois sur le sol. Cette méthode sur brasier prend plus ou moins 15 minutes selon l’aspect de votre choix. Afin d’arrêter la combustion, il faut arroser les planches comme lors du procédé traditionnel. Le traitement se termine par le brossage de la surface.

Comment le bardage en bois brûlé est-il posé ?

Les planches de recouvrement peuvent être disposées de manières verticale, horizontale, inclinée ou cintrée.

La pose verticale à recouvrement consiste à clouer les lames sur des supports horizontaux. Elle laisse écouler librement l’eau de pluie. À embrèvement, la pose verticale exige des lames de petites largeurs pour qu’un seul clou latéral puisse tenir.

La pose horizontale à recouvrement est connue pour sa facilité de réalisation sur des surfaces de longueurs considérables. Le bout d’une lame recouvre au moins 10 mm de la précédente. Pour la pose horizontale à embrèvement, la languette se met en partie supérieure.

Si vous optez pour la pose inclinée, un dispositif de drainage s’impose pour l’écoulement des eaux. La pose cintrée convient aisément aux formes courbes.

Pourquoi opter pour le Yakisugi ?

Le bardage en bois brûlé présente des techniques non encore maîtrisées par beaucoup de professionnels. De nos jours, trouver des experts en la matière relève alors d’un véritable défi. De plus, les tarifs s’avèrent plus chers, comparés au bardage en bois classique. Ils varient selon les types de pose, les techniques et les essences de bois utilisées. Toutefois, les avantages du bardage en bois brûlé sont multiples.

La combustion des planches les protège contre la moisissure et les différents insectes. Suite à ce traitement, la durée de vie du bois dépasse 80 ans, sans exiger d’entretien que toutes les décennies. Les planches deviennent résistantes au feu et présentent un rendu unique selon vos finitions.

 

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Aubin